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Les Prix de l’éco : comment la briqueterie Tellus Ceram a doublé de taille en… un an

L’entreprise mise sur la qualité pour se démarquer. (© Photo J. P.)

Retour sur l’histoire mouvementée de l’entreprise de Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne), en pleine renaissance

La liquidation judiciaire, prononcée il y a quatre ans n’est plus qu’un lointain souvenir. À Monsempron-Libos, la séculaire briqueterie connaît une seconde jeunesse. Sous la houlette de Mesmin Béragnes, Tellus Ceram adopte un rythme en deux temps qui fait ses preuves : « Grandir, stabiliser, grandir, stabiliser… »

Après avoir relancé un second four en décembre dernier, l’usine n’en est qu’à 50 % de ses capacités de production de briques réfractaires pour isoler fours et centrales nucléaires. En un an, pourtant, tout a doublé au sein de l’entreprise : activité, nombre de commandes comme de salariés qui seront bientôt 40 à s’activer sous les gigantesques hangars. Le chiffre d’affaires pour l’année 2017 devrait s’établir à 2,4 millions, dopé par l’export qui représente plus de 80 % de l’activité.

Export à travers le monde

À ce jeu, aucun continent ne manque à l’appel. Les pays du Golfe, l’Asie du sud-est et le Brésil sont les derniers marchés à s’être laissés séduire par les nouveaux produits destinés à l’industrie du verre et surtout de l’alumine. La Chine et la Pologne, toutefois, représentent de sérieux concurrents.

« Surtout sur les produits de moyenne température, relativise le PDG de Tellus Ceram. Pour nous distinguer, nous montons en gamme technique et qualitative. Nous avons abandonné certains marchés de masse pour des marchés plus pointus. »

Sa nouvelle réputation n’est déjà plus à faire et son savoir-faire reconnu. Saint-Gobain fait appel à elle quand un besoin de réparation se fait sentir. La briqueterie prend aussi part à un grand programme de recherche européen piloté par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) sur le stockage de la chaleur à partir de déchets industriels. Le site de Monsempron-Libos travaille en réseau avec des entreprises et universitaires européens. Dans l’usine, trois fours sont en activité.

Cette année, 2 000 tonnes d’argile devraient être transformées par les salariés de Tellus Ceram qui bénéficient d’un important programme de formation. « Toujours dans le souci de produire de la qualité », insiste Mesmin Béragnes qui, depuis le Fumélois, défend la réputation du made in France.

Organisé par « Sud Ouest », la Banque Populaire Occitane et la région Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec Kedge BS, ce prix distingue des entreprises performantes de la région. Le 7 novembre, au Cap Ciné à Agen, aura lieu la remise des prix.

Tellus Ceram
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